Que seraient les Cesars sans les petites polémiques qui font le buzz ?
Cette année, c'est le réalisateur Philippe Barassat qui ouvre le bal, en s'offrant une petite tribune sur le site Les nouveaux cinéphiles, à la thématique étrangement proche du titre de son film, "Indésirables".
Je vous laisse lire le texte entier SUR LEUR SITE , et je vous retrouve après cette photo tirée de son film choisie complètement au hasard.
D’un côté, il a tout à fait raison. Mais je trouve aussi triste d’entendre des artistes qui montent leurs projets en dehors du système finir par pleureur de ne pas y être acceptés.
Ca me ferait le même effet d’entendre Mélenchon se plaindre de ne pas être élu au siège du FMI ou de voir dirlo de Marvel inscrire ses films aux festivals de films indépendants …
Les Césars seraient donc un club privé au fonctionnement bourgeois et fermé ? Il faudrait avoir autant d’argent que les grosses productions pour faire les films ? Waaaah, grande découverte …
Et bien sur, les producteurs de cinoche « classique » qui ont investi 40 millions d’euros dans leur film de l’année seraient carrément prêts à filer de l’argent aux films fauchés pour qu’ils leur bouffent du temps d’antenne et de promo ? D’autant plus dans le cadre d’une COMPETITION ?
Wake up dude !
Le truc qui devrait faire nous faire réfléchir, par contre, c’est qu’en presque 15 ans de réseaux sociaux, de youtube, Netflix et j’en passe, l’émergence des caméras professionnelles et des solutions de montage à bon marché, l’explosion du nombre de festivals de cinoche indé, du crowdfunding à gogo, la soit disant génération 3.0 n’ai pas su se créer un évènement médiatique proposant un véritable contre-pouvoir aux institutions aristocratiques de type Césars.
Si on y est pas arrivés, ce n'est pas en blâmant le camp d'en face d'être bien organisé, c'est en observant le manque d'organisation du nôtre. Main-mise des médias ? Manque d'intérêt du pulic ? Qualité des films ?
Par devoir de réserve et ne pas calomnier Brassant (je n'ai vu que la bande annonce du film) , on fera de la qualité des films le sujet d'un autre débat,.
Mais en attendant, à l’heure où les principaux tuyaux de financement des films sont l’Etat et des consortiums au fonctionnement Bolloréen, faire un film indépendant est un geste politique. Qu’on le veuille ou non.
Ca implique d'avoir le courage d'assumer ses choix.
Sur ce, vu que le but final est tout de même de supporter nos amis du cinéma underground, je vous laisse avec la chaîne youtube des cinémas Pathés pour découvrir la bande annonce au ton étonnament sombre pour une parodie soft-porn d'Intouchables.
Thomas Lesourd.
